2023-11-11 CR Traversé Esteban - Barbette (Gard)
- Par Olivier ANTERRIEU
- Le 14/11/2023
Compte rendu de la traversée Estevan – Barbette du 11/11/2023
Rédigée par E. ROBERT
Nous fûmes finalement 7 pour cette sortie (Karine l’organisatrice, très familière des lieux,
Agnès, Olivier, Jean-Louis, Franck, Manu et moi même : Emmanuel). Karine, Agnès et
Olivier nous attendîmes après 2h de route directement sur le parking dans le virage à
proximité immédiate des grottes (vers Monclus dans le Gard). Jean-Louis voulait nous
convaincre que sa voiture pouvait aller sur une aire plus discrète en pleine forêt humide
après la pluie mais nous l’avons convaincu qu’il était préférable de se changer au soleil ;
ce qui fût fait. A noter que cette grotte a été découverte en 2009 et que nous l’avions faite
il y a exactement 2 ans. Là, nous rencontrâmes un couple qui se préparait à aller visiter le
réseau supérieur de « la Buse » : autre grotte à proximité immédiate qui démarre dans
une canalisation sous la route… Elle fera sans doute l’objet d’une prochaine sortie
(9/12/2023?). Un excellent gâteau au chocolat préparé par Karine satisfait notre
gourmandise.
Après une courte marche d’approche dans
les sous bois, nous arrivons à l’entrée de
la grotte : une trémie en 40x60 nous
accueille à 10h07 et donne une idée de ce
qui nous attends…
Nous nous insérons un par un, Karine
équipant. Un premier ressaut à 3m puis
une courte descente qui se termine par un
stalag-siège. Olivier, joueur, y trouve trône
à l’issue de sa descente. Nous nous
déséquipons dans cette très belle salle
ornée de concrétions du sol au plafond (Un rideau de fistuleuses suggère une pluie) en
passant par les murs dans toutes les directions.
En effet il n’y a pas d’autres puits ni main libre sur le parcours. Il est prévu que ceux qui ne
s’engageront pas dans le laminoir remonterons le matériel. Le principe de la visite est
d’enchaîner les salles qui font le tour de cette salle en traversant diverses étroitures plus
ou moins longues, histoire de se préparer au laminoir. A signaler que cette grotte est
balisée avec des fils pour protéger les concrétions tout le long de l’itinéraire. Nous nous
engageons d’abord dans une chatière qui débouche dans la salle des fantômes :
J’en profite pour filmer la progression dans tous ses passages
étroits afin de me préparer pour le laminoir.
Nous y cherchons en vain une trace de mammouth et de félin
indiqués sur la topo. Le plafond est orné d’étranges structures
rondes d’un blanc immaculé.
Cette salle donne sur une petite salle avec une arche. Olivier et
Agnès s’y échangent un bisou que la décence nous oblige à ne
pas publier.
Marche arrière et nous passons à travers d’autres étroitures pour finalement retomber sur
la salle de l’entrée sous une autre perspective.
Nous déjeunerons là : Il n’est pas loin de midi et nous n’aurons pas à porter les kits de
nourriture. Nous nous engageons ensuite à travers un autre passage étroit vers la galerie
des oursins : le plafond est orné d’excentriques à perte de vue qui partent dans toutes les
directions.
D’autres étroitures, d’autres salles. Une concrétion blanche, ci
contre, nous invite à explorer une sorte de galerie où Jean-Louis
s’émerveille du plafond. Il est rejoint par Olivier puis Manu pour
une photo souvenir :
D’autres salles se succèdent toujours aussi concrétionnées. Mais à l’avant dernière salle
avant le laminoir, Jean Louis renonce à passer la chatière. Il fera la sieste (~1h paraît-il)
en attendant le retour de Manu et Franck. Nous les emmenons jusqu’à la dernière salle
avant le laminoir tout en prenant bien soin qu’ils prennent leur repère pour le retour.
En effet passages étant étroits ils ne sont pas forcement évidents à trouver. Pas sûr,
mais, je crois que Jean-Louis a quand même décidé de tenter l’étroiture qui l’avait fait
renoncer.
Nous nous engageâmes ensuite dans
le laminoir, Karine en tête, suivi par
moi puis Olivier et Agnès. Nous
l’avions faites 2 ans plus tôt donc pas
d’incertitude à priori si ce n’est : va t
elle être trempée après les pluies des
jours précédents ? Comme jusqu’ici la
grotte était sèche, cela est de bonne
augure et effectivement aucune flaque
à s’y baigner. On rampe, je filme
l’intégralité et vous trouverez le film là
(https://youtu.be/Y28M029ra3o) en
avant première mondiale. Finalement
ce n’est pas si bas que cela. Il y a en
fait un passage très étroit à l’entrée et
le boyau à franchir à la toute fin. Le problème du boyau c’est qu’il n’y a aucune prise pour
se tirer ou se pousser, donc on reste bloqués bêtement à avancer millimètre par
millimètre sauf les filles qui n’en n’ont pas. Olivier prends pitié de moi et pousse mes
pieds. Lorsque je suis passé il se retrouve coincé comme la dernière fois. Pour rappel la
dernière fois Agnès était retournée avec un kit pour qu’il l’attrape à une extrémité tandis
qu’Agnès le tirait, elle même tirée par Franck (l’autre Franck). Cette fois-ci je retourne vers
Olivier et l’aide en le tirant avec la dynema de son minikit : il sort rapidement. Il nous a fallu
en gros 10 minutes pour traverser les 40metres de laminoir soit ~7cm/s, un record !
Agnès en est sortie avec un sourire ravi (cf. vidéo) : on prend plaisir à traverser le
laminoir !
Nous contournons ensuite le P30 sans issu bordé de colonnes. Une prochaine fois nous
irons voir en bas de même que nous pourrions explorer la diaclase mais Jean-Louis doit
fêter son anniversaire de mariage. Nous sortons rapidement de Barbette à 14h15 après
avoir erré quelques minutes à la recherche de la sortie. Nous regagnons l’entrée
d’Estevan. Surprise : ils sont là en bas. Ils ont fait vite eux aussi. Olivier descend en bas.
Franck à du mal à sortir : ça coince. On l’aide en le hissant hors de l’entrée. C’est plus
facile de passer le laminoir que l’entrée…
Fin : 14h50. TPST pour la traversée sans récupérer le matériel : 4h. TPST pour l’allerretour
ou récupérer le matériel : 4h30. Nous nous déséquipons et goûtons à ma tarte aux
prunes avec de la cannelle dessus. On part vers 16h, en constatant que le couple n’est
pas sorti de la buse.
In finé : superbe grotte, sans doute la plus belle que j’ai faite en club, techniquement facile
hormis peut être le laminoir, hyper concrétionnée avec des concrétions de toutes formes et
excentriques aux formes improbables. Faire passer un petit gabarit en premier au boyau
pour aider les suivants moins sveltes. Merci notamment à Karine pour l’organisation de la
sortie et le gâteau ! Bravo à Jean-Louis !
La tarte de sortie, un moment convivial :